Mon expérience des sculptures d’Arman devant la Gare St Lazare.
(À la même place, il y avait pendant un mois un énorme Père Noël…)


Lire Mallarmé ou Proust en manuscrit, en texte imprimé en Garamond ou en Arial, confère certes une variation d'appréciation plastique, mais qui n'est pas de nature substantielle pour le texte. L'eau devenue vapeur n'est plus un liquide. Elle est autre chose. On peut deviner peut-être où je veux arriver avec ces remarques : nous sommes en train de vivre un changement devenu qualitatif suite à la réunion de plusieurs facteurs, un changement dû à la variation du temps.

L'attitude contemplative devant le sujet immuable, perturbée en permanence par une quantité de sollicitations hétéroclites, se voit contrainte de disparaitre au profit de groupements de sujets visuels et sonores qui ont tendance à former des séquences.
L'inflation du nombre des objets, ou l'augmentation de la visibilité des objets candidats à une appréciation en tant qu'œuvres d'art, modifie radicalement les rapports que l'on entretient avec les œuvres d'art. La concurrence banalise, démystifie et transforme ces objets en des simples signes.
Ce processus de transformation, qui commence dès la préhistoire, a tendance à valoriser les rapports qui entretiennent les objets entre eux. Plusieurs logiques de proximité se manifestent :

Collage. Forme non “logique“ produite par proximité forcée. La soudure arbitraire, reste en évidence.
Lecture plutôt que contemplation (Arman)

Montage. Forme articulée “logiquement“. Calembour (Picasso).
Ici le rapprochement tente à se justifier

Montage, Arcimboldo, (Calembour…)

Assemblage. Forme produite par juxtaposition.
Liaison par la proximité. (Daniel Spoerri)