A partir de 1993 j'ai pris la résolution : Mélanger réalité et fiction.


















Ça a réussi sans dificulté : Dans cette encyclopédie de quatre volumes, édition 2000 :
Uniquement la moitié des actions publiées me concernant sont véritables ! L'autre moitié sont des faux !
(Officialisés pour l’"éternité“!)









Expérience de la Xème Documenta à Kassel, 1992

Dans le dossier de presse de la DOCUMENTA 92 (Kassel). Des artistes supplient d’y être intégrés…
Cette manifestation a une très grande influence dans le monde de l'Art. On dit que le choix des œuvres reflète le choix subjective d’une seule personne, celui du commissaire de l'exposition.
Les œuvres d’art devienent ainsi matière première de son discours. Suivant cette logique il n'y a qu'un seul auteur qui expose sa conception "subjective". C'est à lui la seule œuvre, une réflexion, une composition sur l'art. L'investiture est certes renouvelable. Mais le gigantisme de ces manifestations c'est déjà du propos.
La même logique caracterise les grandes expositions thématiques :
Par exemple "le retour au corps", thème de la Documenta sous la direction de Catherine David, "Les Immatériaux" , "Les Magiciens de la terre", " Quand les attitudes deviennent formes", "L’époque, la mode, la morale, la passion" , etc.

Autres symptômes :
Les commandes aux artistes : Le thème est choisi par un commissaire: "Faites des drapeaux", "Faites des vaches", "Faites des cœurs"... (Ici à Athènes en 2008)






Le rôle des musées, institutions, états, collections privées (DRAC, FRAC, Beaubourg, MOMA, Guggenheim…).
La Bourse : Les spéculations font monter – descendre les valeurs, font monter les prix à des sommets …(Les tableaux de Van Gogh par exemple…) etc.

Comment récupérer en tant qu’artiste les moyens de l’expression, la parole? (ou le pouvoir !)

Comment savoir ce qui est valable de ce qui n’est pas ?

L'Art-Maquis (Maquisart)
Réaction à cette logique: La création de l’Art-maquis.
Sortir des systèmes, dans l’intention de récupérer son indépendance, sa maitrise aux moyens d’expression. Court-circuiter le système de musées, critiques, galléries, institutions etc. Dévoiler les contradictions internes au système de l'art. (La contradiction de l'artiste qui cherche le pouvoir de s'exprimer s'opposant aux pouvoirs institutionnels, n'est pas d'une autre nature, mais simplement d'une autre échelle.)
La nature des œuvres d'art-maquis oblige à la discrétion et à la non divulgation de certains œuvres, ou de certains caractéristiques des œuvres. Cela fait partie du projet d’art-maquis.












Ces boulets de papier par exemple, ont un potentiel explosif très différent si c’est l’annuaire téléphonique qui leur sert comme matière ou si c’est la Bible, ou toute autre texte symbolique imprimé sur le papier .





Exemples d'œuvres ou projets :
Création d’un "Centre de Recyclage des Déchets du Commerce de l’Art" .

Principe d'organisation:
  1. On envoie de lettres-œuvres-d'art non affranchies, aux critiques d’art du monde entier, disant qu’il s’agit d’une œuvre d’art, lequel ils peuvent acheter au prix d'une timbre.
  2. S’ils refusent de la payer, ils la jugent non-art. Cet objet appartient donc à la catégorie "déchets" du commerce de l'art et elle est automatiquement retournée à l'adresse figurant à la place de l'expéditeur. A la place de l'expéditeur figure l'adresse d'une revue d'art très connue.
  3. Au sein de cette revue on crée - à leur insu ! - un "Centre de Recyclage de Déchets du Commerce de l'Art" (CRDCA).
  4. On écrit à la rédaction de la revue, l'informant de la création du centre, et lui demandant d’assumer son rôle de critique, de celui qui décide si un objet "est" ou "n’est pas" de l’art. S’ils valident l’acte, les objets d’art leur appartiennent ; ils peuvent écrire sur eux, théoriser etc., les vendre et gagner de quoi financer le centre de tri !
  5. On écrit aussi au Ministre de la Culture, demandant de financer l’institution du centre de tri au sein de la revue etc.
  6. De cette manière, l’artiste-concepteur peut reprendre le contrôle des décisions, de légitimation de l’art en court-circuitant le système. L'œuvre peut être signé d'une empreinte digitale à la fois précise et non identifiable.















Création d’une bourse des valeurs religieuses

Le "libéralisme" domine la vie actuelle.
L
a logique de l’offre et de la demande.
Le monde, y compris l’art, est géré par les aléas et les spéculations boursières.
Si
l’offre et la demande, le libéralisme avec la régulation des valeurs par la bourse, est le meilleur système et s'il est légitime de régler ainsi la vie de la planète, pourquoi les religions ou les idéologies (de notre époque postmoderne) ne pourraient-elles pas se placer aussi en bourse et monter / descendre selon l’offre et la demande ? Peut-être que de cette façon les guerres religieuses pourraient cesser, n'ayant plus raison d'être... On pourrait réunir toutes les croyances, dogmes, cérémonies etc., et les mettre en concurrence. De plus qu’une doctrine serait crédible et le plus d’adeptes qu’elle aurait, le plus forte elle serait etc.
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